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| Sujet: Du sable plein les chaussures, c'est pas le pied [Yama Hiruma] Dim 10 Mar - 14:49 | |
| - St .. stop ! ordonna Lysander, le souffle court.
Il réussit enfin à dégager sa main de l’étreinte de celle de Yama. Il se massa le poignet en poussant quelques grognements. C’est qu’elle avait une poigne d’enfer celle-là. Les marques rouges tout autour de sa main en témoignaient, ainsi que les traces d’ongles qui lui avaient littéralement arraché de la peau. Une sauvage cette fille. Le garçon s’arrêta, se pencha et appuya ses mains sur ses genoux. Il resta un moment comme ça, après l’épisode de leur course effrénée. Il ne savait pas où la jeune fille le menait, il avait simplement senti le sable sous ses pieds à un moment donné, et comprit qu’ils avaient débarqué sur une plage. D’ailleurs, il n’avait pas eu le temps d’admirer l’endroit dans lequel ils étaient arrivés. Il n’était pas amoureux de la nature, mais devait dire que le lieu où ils étaient tombés n’était pas un des plus déplaisants. Le jeune homme avait déjà la chance de voir de multiples plages, mais celle-ci avait la particularité d’avoir son eau d’un bleu turquoise, ce bleu qu’on ne voit que dans les films. Ca donnait l’horrible envie d’aller en goûter la température et se baigner. Il y avait aussi un terrain de volley pour les plus courageux, car sous ce soleil brûlant, il était facile d’être vite cramoisi et mourir de chaud. Et puis de toute façon, pour Lysander, cette idée était à mettre de côté tout de suite. Courir sans savoir où il allait en était déjà assez. Et le sport n’était pas son domaine de prédilection, loin de là. Il était plutôt de genre à être confondu pour le but aux jeux de balles que le but lui-même.
Lysander posa son sac sur le sable, et s’y laissa tomber la seconde d’après. Il mit sa main en visière sur son front, regardant les vagues s’écraser sur le rivage. Avec la luminosité que produisait le soleil en se reflétant sur le sable blanc, on pouvait vite devenir aveugle. Le brun grimaça, ne pouvant pas ouvrir plus les yeux sous peine de se les voir littéralement cramés. Il se tourna vers Yama, gardant les paupières closes.
- J’espère que tu es prête à devenir une écrevisse
Il se leva et alla s’assoir à l’ombre d’un palmier. C’était déjà mieux. Même beaucoup mieux. Il y avait le soleil en moins, et la chaleur qui ne donnait qu’une seule envie qui était de s’arracher la peau. Et puis n’ayant pas prévu de venir passer le reste de l’après-midi sur la plage, il n’avait pas les trucs traditionnels qu’on emmenait quand on y allait. Il attrapa un bout de bois qui traînait non loin de là, et commença à dessiner sur le sable. Ne sachant quoi dire pour meubler la conversation, et surtout n’ayant pas trop envie de relancer la balle du dialogue, il fit passer le temps de cette façon. Il se contentait d’écouter le bruit régulier du ressac qu’il ne connaissait que trop bien. Ca changeait d’ailleurs de voir la mer autrement qu’en pleine ville, avec un nombre impressionnant de bateaux dessus. Là, il n’y avait rien. Une ligne plate jusqu’à l’horizon, sans bâtiments gris entourant la vaste étendue d’eau, et simplement les cris des mouettes venant de temps à autre perturber le silence.
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| Sujet: Re: Du sable plein les chaussures, c'est pas le pied [Yama Hiruma] Dim 10 Mar - 15:44 | |
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- Au moins c’est calme ici !
Elle n’allait pas lui sortir qu’il s’était paumé dans la forêt, déjà ça le vexerait, et en plus ça ne ferait que tourner le couteau dans la plaie. Yama n’avait pas envie de le blesser. Elle s’assit en tailleur en face du jeune brun et commença à écrire sur le sable devant lui. Dans son sens. D’abord un d, un e, un v, elle eu finit au bout d’une bonne minute. « Devines à qui je pense ? » Elle sourirait. Tout à l’heure le jeu avait semblé plaire au jeune homme, alors autant continuer. Puis elle eu un tilt, elle ouvrit son sac à dos et lança un tube a Lysou. Blondie, elle est un peu bête on va dire, mais parfois ça sert. Elle s’est dit que, dans les Bermudes, il devait faire très beau et très chaud. Du coup, elle avait prévu la crème solaire. Pourtant elle ne marque jamais. Jamais. Elle dore. Comme les brunes. Enfin Yama ne s’en plein pas.
Yama, elle mourait littéralement d’envie d’aller jouer avec la mer bleue. Bleue transparente, mais bon elle n’allait pas laisser le garçon là. Elle savait qu’il resterait planté là seul. N’empêche, que, ça la changeait de Londres. Elle était bien partie en voyage, avec son frère, mais jamais aux Bermudes. Dans un sens c’est normal, on lui avait raconté les légendes sur le Triangle de Florian, ça la passionnait petite. Drôle de coïncidence, elle à pu y aller. Et maintenant qu’elle y est, ça ne ressemble pas du tout à se qu’on lui racontait petite. Etait-ce parce que l’école protégeait les élèves et avait instauré une sécurité pour ces jeunes ? C’est vrai que certains sont rejetés. Ça arrive souvent. Pourtant il n’y a pas de brouillard. Même au loin. Bah tant pis, elle n’avait pas l’envie de se torturer les neurones. C’est vrai qu’il fait chaud ici. Elle attendait la réponse du jeune homme en face d’elle.
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