Les cours étaient finis depuis quelques heures quand Yoshi avait décidé de sêché ses révisions quotidiennes pour sortir de l'enceinte du bâtiment. Non pas qu'il soit un délinquant prêt à mettre son année en péril juste pour le plaisir de fuir ses obligations, pas du tout ! Seulement voilà, c'était le code qu'il avait avec son amie Juliet pour discuter tranquillement sans éveiller les soupçons. Au pire, les gars qui partageaient sa chambre devaient se dire qu'il avait une petite copine ou un truc du genre... Rien d'aussi effrayant que de dire que sa prof de maîtrise de don se confiait à lui de temps en temps dans le dôme de verre ! Cependant, il fallait avouer que si quelqu'un le suivait, ça pourrait être problématique pour les deux. Heureusement, ce n'était pas encore arrivé et n'arriverait sûrement pas. Personne ne voudrait causer du tort au gentil Yoshi ! A part quelqu'un de jaloux ou encore quelqu'un qui ne l'aurait pas reconnu... Trêve de bavardages, aujourd'hui, personne ne l'avait suivi et c'était très bien comme ça.
Yoshi arriva donc au dôme de verre. Soleil couchant, brise légère, parfum envoûtant, le romantisme ridicule de la scène l'aurait presque fait rire. Au moins, avec ça, les curieux qui pouvaient le suivre se feraient assez de films pour lui fournir un alibi en béton. Il s'approcha malgré tout du point de rendez-vous avec une boule au ventre. Il ne savait pas pourquoi Juliet l'avait fait venir et cela l'inquiétait. Bien sûr, il se doutait que ce n'était pas quelque chose de très très grave, sinon il en aurait entendu des échos par les élèves, mais tout de même, le délais du rendez vous le préoccupait. Après avoir fait le tour du dôme et s'être assuré qu'il était bel et bien seul, Yoshi décida de s'asseoir sur un banc en pierre, caché derrière une colonne. Il pouvait ainsi finir sa méditation en attendant son amie.

Il n'eut pas beaucoup à attendre avant de percevoir une tête blonde posée sur un drap noir qui avançait tranquillement dans sa direction. Se relevant, il salua la nouvelle venue d'une manière peu conventionnelle mais témoin de leur amitié.

"Bonsoir, sensei ! Vous avez encore du mal à vous séparer de vos robes de veuve, à ce que je vois... Asseyez-vous, j'ai du temps devant moi, si vous en avez également."

Et il laissa la discussion suivre son cours. De tout façon, il ne manquerait pas une seule occasion de lui rappeler que son look presque gothique ne mettait pas sa personnalité de professeur en avant.